Bordels des camps allemands pendant la Seconde Guerre mondiale

Bordel dans le camp de concentration de Gusen, en Autriche.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne nazie crée des bordels dans les camps de concentration (en allemand : Lagerbordell) pour inciter les prisonniers à collaborer. Mais ces établissements sont utilisés principalement par des kapos, c'est-à-dire des prisonniers, généralement de droit commun, utilisés dans l'encadrement des autres prisonniers. Les détenus ordinaires, sans le sou et émaciés, sont généralement trop affaiblis et se méfient de l'attention du régime SS. Finalement, les bordels des camps n'augmentent pas notablement les niveaux de productivité de travail des prisonniers, mais créent à la place un marché pour les coupons de paiement parmi les personnalités du camp[1]. Les femmes contraintes à se prostituer dans ces bordels viennent principalement du camp de concentration de Ravensbrück[2], sauf pour Auschwitz, qui emploie ses propres prisonnières[3]. Le nombre de femmes détenues forcées de se prostituer[3] dans l'ensemble des bordels militaires allemands durant la Seconde Guerre mondiale est estimé à au moins 34 140.

  1. (en) « Bordel de camp - Wollheim Memorial », sur www.wollheim-memorial.de (consulté le )
  2. (en) « Nazi Sex Slaves: New Exhibition Documents Forced Prostitution in Concentration Camps » [« Les esclaves sexuels des Nazis : Nouvelle exposition de documents relatifs à la prostitution forcée dans les camps de concentration »], Spiegel Online,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Nanda Herbermann, Hester Baer (ed.) et Elizabeth R. Baer (ed.) (trad. Hester Baer), The Blessed Abyss : Inmate #6582 in Ravensbrück Concentration Camp for Women [« Gesegnete Abgrund »], Détroit, Wayne State University Press, , 280 p. (ISBN 978-0-8143-2920-7 et 978-0-814-32904-7, OCLC 59382030, présentation en ligne), p. 33-34

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